Excalibur electronic 404-2 Handheld Game System User Manual


 
Wilhelm Steinitz, premier cham-
pion du monde officiel, entame
cette partie avec la Giuoco Piano.
Il manœuvre adroitement pour
empêcher son adversaire de
roquer vers la sécurité. Il sacrifie
ensuite son pion sur d5 afin de
libérer la case pour son cavalier.
Mais le coup le plus brillant de la
partie est le 22. Txe7+. Au premier
coup d’œil, il semble qu’il se soit
trompé. Tous les blancs sont
attaqués et si les noirs n’étaient
pas en échec, il pourrait jouer …
Txc1+ avec le mat ensuite. Mais si
les noirs ne peuvent prendre la
tour (avec leur roi ou leur dame), il
perdra dans toutes les variantes.
Et s’ils ne la prennent pas, il sera
maté de toute façon. Si ces
mouvements complexes vous
intéressent, vous trouverez une
explication détaillée de cette partie
classique dans de nombreux
ouvrages.
5. Alexander Alekhine c. O. Tenner,
Cologne, 1911
Alekhine, futur champion du
monde, était un maniaque des
échecs (son chat s’appelait
Échec !) et l’un des plus grands
joueurs d’attaque de tous les
temps. Ici il joue l’ouverture du fou,
ce qui est rare, et le développe-
ment s’ensuit tranquillement. Les
noirs semblent même jouer une
bonne partie jusqu’au moment où
Alekhine est en mesure de jouer
un superbe 11. Cxe5, permettant
aux noirs de prendre sa dame. Le
roi noir est obligé de se déplacer
vers le centre de l’échiquier (une
position pas très confortable pour
un monarque quand il y a toujours
autant de pièces sur l’échiquier), où
il est maté. Il est important de com-
prendre que ces sacrifices ne se
produisent pas de manière
illogique. Encore une fois, les
blancs dominaient l’échiquier, et les
noirs ont laissé les blancs mettre de
la pression sur f7, la case la plus
délicate de la défense des noirs
lorsqu’ils n’ont pas roqué, pour
déboucher sur une victoire explo-
sive.
6. Gaudersen c. Paul Melbourne,
1928
Cette partie miniature de seulement
15 coups commence en tant que
défense française, dans laquelle
les blancs jouent la variante
avancée, plaçant leurs pions sur d4
et d5. Le huitième coup des noirs,
un roque, était une erreur dans ce
cas, car l’aile roi se fait attaquer par
plusieurs pièces et n’est pas
défendue efficacement. Le coup
brillant 9. Fxh7+ des blancs est un
exemple du sacrifice du fou qui est
arrivé si souvent qu’on l’a nommé
le « cadeau grec ». Le coup 14.
Cxe6+ des blancs est un exemple
d’échec inattendu, le bombardier
de l’échiquier. Le quinzième coup
amusant des blancs est un exem-
ple très rare d’échec et mat au
moyen d’une prise en passant.
32